Où sont les élevages de zadistes en France et qui leur donne la becquée ?

Jérôme Godefroy
4 min readOct 9, 2019

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Place du Châtelet à Paris, octobre 2019

Depuis quelques années, on a l’impression qu’il y a quelque part en France un élevage de zadistes, sans doute même plusieurs.

A la moindre occasion, comme les champignons qui poussent subitement après la pluie, on voit apparaître ces personnages dépenaillés et hirsutes, souvent jeunes, qui ne semblent guère rongés par la besoin de travailler et dont on ignore les moyens de subsistance. Les zadistes sont grégaires, ils vivent en meute, éloignés des installations sanitaires. Au fil du temps, on les a vus tour à tour à Sivens (Tarn), à Bure (Meuse) et très récemment encore dans l’Aveyron où EDF veut installer un transformateur électrique.

Le Disneyland du zadisme a longtemps été Notre-Dame-des-Landes, pépinière de punks à chiens de tous poils, réserve naturelle des zombis de l’ultra-gauche.

“Nuit Debout”, place de la République à Paris, en 2016

En milieu urbain, j’ai un souvenir très précis de l’interminable « Nuit Debout », place de la République à Paris pendant l’année 2016. Les médias complaisants s’extasiaient devant « la parole libérée ». Cela se passait sous mes fenêtres. Je me souviens surtout des bitures collectives et de la crasse.

En ce mois d’octobre 2019, une autre purulence zadiste se fixe place du Châtelet et bloque tout le centre de Paris, entre la rue de Rivoli et les quais rive droite, à la hauteur du pont au Change. Cette fois, les zadistes ont pris l’étiquette « Extinction-Rébellion ».

Place du Châtelet à Paris, octobre 2019

“Extinction-Rebellion” est une franchise internationale anticapitaliste qui a la bénédiction de Sainte Greta Thunberg. Autant dire que les campeurs du Châtelet sont intouchables. Ils se disent écolos, non-violents. Le gouvernement qui s’aviserait de toucher un seul cheveu de leur tignasse se verrait aussitôt comparé à Pinochet.

Place du Châtelet à Paris, octobre 2019

Le comble du cynisme politique est atteint (sans surprise) par la maire de la capitale Anne Hidalgo. L’élue socialiste, alliée aux écologistes et aux communistes (oui, il y a encore des communistes à Paris !), voit arriver les élections municipales de 2020. Elle doit caresser dans le sens du poil sa clientèle écolo-bobo. Et, sans vergogne, Anne Hidalgo encourage les activistes de la mouvance foutraque “Extinction-Rébellion”. Elle dit “comprendre” ce mouvement, dès lors qu’il reste “non-violent”. Anne Hidalgo qui a déjà perdu depuis longtemps le combat de la propreté dans sa ville voit d’un bon oeil l’installation d’un campement sauvage dans le centre historique de Paris. La même Anne Hidalgo qui multiplie les discours sur “l’attractivité” de Paris, la “ville-monde” selon son expression. Ne serait-ce pas plutôt “ville-immonde” ?

Place du Châtelet à Paris, octobre 2019

Anne Hidalgo trouve, accessoirement, dans cette situation un nouveau moyen inespéré de mettre dans l’embarras le gouvernement et le président de la République. La maire de Paris n’a pas de pouvoir de police. La décision d’une éventuelle intervention des forces de l’ordre pour déloger ces paltoquets est du ressort de la Préfecture de police, donc du ministère de l’Intérieur, c’est-à-dire le gouvernement. Si la police sortait deux canons à eau pour déloger ces parasites (ce qui serait fait sans difficulté en moins d’une heure), madame Hidalgo pourrait dire qu’elle n’y est pour rien. Comme Ponce-Pilate, elle s’en laverait les mains. Si les “médics” (les faux toubibs des manifs gauchistes) constataient un ongle retourné parmi les “gentizécolos” pendant l’évacuation, Anne Hidalgo s’insurgerait contre la “violence policière”. Aussitôt, Jean-Luc Mélenchon réclamerait pour la douzième fois en une semaine la démission de Christophe Castaner. Et je vois déjà se pointer la silhouette altière d’Yves Jadot, le géant vert, réclamant une enquête des Nations-Unies et sans doute aussi la présence de casques bleus.

Place du Châtelet à Paris, octobre 2019

Alors que faire ? Rien. On attend que ça se termine. Comme “Nuit Debout” qui avait répandu pendant des mois sur la place de la République sa logorrhée gauchiste et ses peinturlurages.

Le socle de la statue de Marianne, place de la République, en mai 2016 pendant “Nuit Debout”

A New York, le 10 octobre 2019, le blocage de Times Square par des activistes du mouvement “Extinction-Rebellion” a été délogé par la police au bout de deux heures. A Londres, la police a arrêté un millier de ces militants. A Paris, le gouvernement tergiverse et Anne Hidalgo jette de l’huile sur le feu.

MISE À JOUR : le vendredi 11 octobre, après 5 jours d’occupation illégale de l’espace public, ce groupe d’énergumènes a déguerpi du quartier du Châtelet sans demander son reste et sans que la police n’ait à intervenir. Ces jeunes gens vont pouvoir rentrer chez papa-maman, prendre une bonne douche et savourer un week-end bien mérité en racontant leurs exploits à leur entourage ébahi. Depuis cette action héroïque et salutaire, la planète qu’il s’agissait de sauver se porte beaucoup mieux.

Jérôme Godefroy (octobre 2019)

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Written by Jérôme Godefroy

Ancien speaker à la TSF. Né sous Vincent Auriol.

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